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Thursday, December 22, 2005

une mort qui arrange tout le monde

a justice belge a confirmé, jeudi 22 décembre, que le corps en décomposition découvert dans un canal à Bruxelles le 17 décembre était celui d'un ex-ministre rwandais accusé de génocide, Juvénal Uwilingiyimana, sans toutefois préciser s'il s'agissait d'un meurtre ou d'un suicide. "C'est son corps à lui. Nous en avons été informés par le magistrat instructeur, Silvania Verstreken", a déclaré l'avocat de la famille de M. Uwilingiyimana, Me Sven Mary.
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Lettre "posthume"
La disparition de l'ancien notable avait également causé un certain émoi au Rwanda, où une lettre attribuée à M. Uwilingiyimana et adressée au procureur du TPIR a circulé ces dernières semaines. "Vos enquêteurs m'ont prévenu que je serais lynché et écrasé, que mon cadavre serait piétiné dans la rue et que les chiens pisseront dessus. Qu'importe. Je préfère que les chiens pissent sur mon cadavre plutôt que de signer ce que vos policiers veulent me faire signer", indiquait le texte de la lettre, cité par le journal belge La Dernière Heure.
Ces enquêteurs du TPIR tentaient de lui faire dire que l'attentat qui avait coûté la vie le 6 avril 1994 au président rwandais Juvénal Habyarimana avait été organisé par l'entourage immédiat de ce dernier, affirmait le journal belge.
Cette lettre, ont fait observer les services du TPIR, a été diffusée après la disparition de Juvénal Uwilingiyimana, et son auteur n'est pas identifié. Selon le procureur du TPIR, c'est M. Uwilingiyimana lui-même qui avait fait état de sa volonté de collaborer. – (Avec AFP.)
[-] fermerLe corps d'un homme noir, dépourvu de vêtements ou de bijoux et dont la description semblait correspondre à celle de Juvénal Uwilingiyimana, avait été découvert quelques jours auparavant par une passante dans un canal en plein cœur de la capitale belge. Vu son état de décomposition, il a toutefois fallu aux enquêteurs cinq jours pour identifier formellement l'ancien ministre.
Juvénal Uwilingiyimana, ministre du commerce en 1989, à l'époque du président défunt Juvénal Habyarimana, avait disparu le 21 novembre de son domicile bruxellois, trois jours après avoir rencontré en France des enquêteurs du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qui l'avait inculpé en juin de génocide. En 1994, Juvénal Uwilingiyimana était l'un des leaders du parti présidentiel pour la préfecture de Gisenyi (Nord), dont il est originaire.
HYPOTHÈSES
Plusieurs hypothèses ont circulé depuis sa disparition dans les milieux rwandais de Bruxelles, selon un proche du dossier. Pour certains, Juvénal Uwilingiyimana, mis sous pression par l'enquête, se serait suicidé. Il faudra alors expliquer pourquoi il ne portait ni vêtements ni bijoux lorsque son corps a été retrouvé.
D'autres évoquent un assassinat par des Tutsis ou encore un règlement de comptes dans les milieux hutus extrémistes, qui craignaient que l'ancien ministre fasse des révélations sur les auteurs du génocide.
Enfin, des proches de Juvénal Uwilingiyimana ont avancé l'hypothèse d'une "liquidation" par des membres du TPIR."Ce qui rend les choses compliquées, c'est que nous n'avons reçu aucune information sur la cause du décès. Nous aimerions que la lumière soit faite là-dessus afin de pouvoir écarter certaines hypothèses", a déclaré jeudi Me Mary.
Jeudi, le bureau du procureur du TPIR a confirmé à Arusha la mort de l'ancien ministre. S'il s'agit d'un homicide, le TPIR exprime l'espoir que la police belge puisse en arrêter les auteurs, responsables selon le TPIR d'obstruction à la justice sur le génocide rwandais. Le TPIR a prononcé à ce jour 22 condamnations et 3 acquittements. Le génocide a fait, selon l'ONU, près de 800 000 morts.

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