entretine soso homophobie
Notes de la rubrique "alors vais-je y arriver":bonjour, welcome, bienvenu, benvenito, http://groups.msn.com/vitrollesgayjeudi, 15 décembre 2005
"La condamnation d’un éluserait un signal fort" par Flannan Obé,président de SOS-homophobie Le député Christian Vanneste a réitéré ses propos contre l’homosexualité, mardi 13 décembre devant le tribunal de Lille, déclarant que "le comportement homosexuel est inférieur socialement et moralement". La plainte des associations de défense des homosexuels n’a-t-elle pas pour conséquence d’offrir une nouvelle tribune à ce genre de discours ?- La tribune est plutôt du côté de ceux qui ne veulent plus entendre ces phrases: aujourd’hui, il est devenu impossible de tenir des propos homophobes sans se retrouver devant la justice. Bien sûr que les propos en question ont été répétés et le seront encore. Mais on retiendra d’abord et surtout qu’il y a eu un procès. Comme beaucoup de gens qui défendent des thèses contestables, Christian Vanneste a l’air de le faire avec conviction. Mais ce procès n’est pas un procès politique. Il aurait pu viser n’importe quel parti et n’importe quel élu. C’est le procès d’un élu de la République comme un autre, et comme nous attendons beaucoup de la République, nous ne pouvons pas accepter qu’un de ses élus tienne ce genre de discours.
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Le paradoxe, c’est que Christian Vanneste appartient au parti politique -l’UMP- qui a voté la loi de décembre 2004 sanctionnant les propos homophobes. Est-il emblématique d’un double discours à l’UMP ?- Après les premières déclarations homophobes de Christian Vanneste, Nicolas Sarkozy (le président de l’UMP) avait condamné ces déclarations et promis d’exclure Christian Vanneste du parti en cas de récidive. Il y a eu récidive. Et Christian Vanneste n’a pas été exclu. Ce n’est pas à moi d’expliquer pourquoi les hommes politiques prennent telle ou telle décision, mais il s’agit pour Nicolas Sarkozy d’un manquement à sa parole. Il se dit sans doute: sur le moment, j’essaie de faire plaisir aux uns; à un autre moment, je tente de faire plaisir à d’autres. Nous aimerions que les élus considèrent que prendre part à la lutte contre l’homophobie, c’est se grandir. Je tiens à préciser que Christian Vanneste n’est pas la seule personnalité de l’UMP à avoir tenu des propos homophobes. A gauche également, lors du débat sur le Pacs, des propos homophobes ont été prononcés. Comme le racisme et le sexisme, l’homophobie est quelque chose de très partagée.Il y a trop de sentiment d’impunité. Et le fait qu’un homme politique en vue tienne ce genre de propos renforce ce sentiment.Ce premier procès pour des propos homophobes est-il le point de départ de poursuites systématiques ?- Il n’est pas dans nos objectifs de multiplier les procès. Nous disposons de très peu de moyens. Un procès coûte beaucoup d’argent et d’énergie alors que nous avons bien mieux à faire pour venir en aide aux personnes discriminées. Mais dans le cas de Christian Vanneste, nous ne pouvions vraiment pas laisser passer! Son discours était suffisamment choquant. Notre idée n’est pas de multiplier les procès, mais bien sûr, s’il le faut, on ira en justice. Nous ne nous appuyons d’ailleurs pas seulement sur la loi sanctionnant les propos homophobes, mais aussi sur les lois contre les discriminations au travail, contre le harcèlement moral ou contre les insultes. Un procès permet de souligner que le problème n’est pas l’homosexualité: c’est l’homophobie. Quand on est jeune et qu’on se découvre homosexuel, l’enjeu est de pouvoir trouver des référents positifs.La plupart du temps, la première image de l’homosexualité passe par l’insulte ou par la caricature, que ce soit dans la cour de récréation ou bien dans le cadre familial. C’est extrêmement dommageable pour la construction de l’identité, car l’homophobie intériorisée est l’une de celles qui font le plus de dégâts. Il ne faut pas oublier que le taux de suicide des homosexuels est dix fois supérieur à celui des hétérosexuels. Tout ce qui va dans le sens d’une égalité des droits des homosexuels, sans droits supplémentaires, est positif. Pour les jeunes, la loi est par elle-même un symbole. La condamnation d’un élu serait un signal fort.
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