dustan





lundi, 14 novembre 2005
je ne le connaissais pas bien
mais prefmag, anse-llico lui ont rendu un beau et bel hommage
ils nous faut des hommes ,des visionnaires comme lui
bon voyage men!!!!
»Public »00:51 »Pas de Commentaires »0 TrackBack(s) »Editer »Effacer Auteur : cjibe
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A star is deadMort le 3 octobre, Guillaume Dustan était le dernier en date de ces écrivains qui, au fil des décennies, ont incarné l'homosexualité dans ce qu'elle a de plus sulfureux et de plus dérangeant. Quitte à être rejetés par une partie de la communauté, ils ont utilisé la sexualité dans ce qu'elle a de moins consensuel pour provoquer le débat et interroger l'identité gay. Retour sur des figures qui n'en finissent pas de ne pas laisser indifférents.
Par Tim Madesclaire, Didier Roth-Bettoni Dernier chaînon en date d'une longue lignée, Guillaume Dustan aura été, de son surgissement littéraire en 1996 à sa mort, le grand perturbateur, le grand agitateur d'une communauté gay plus portée désormais à se fondre dans le moule qu'à remettre en cause la société qui l'entoure. Provocateur médiatique, électron libre, écrivain puissant, jouisseur invétéré, Dustan était un cas à part dans le petit monde pédé contemporain. Ce n'est pas un hasard d'ailleurs si nous lui avions consacré un numéro spécial, en avril 2001, (voir couverture p.8) intitulé justement "Le cas Dustan", où on pouvait lire notamment : "Vous en connaissez beaucoup des agitateurs d'idées définitivement homosexués qui posent aussi franchement, radicalement, de façon aussi dérangeante (et contestable bien sûr !), des questions sur l'identité gay, la sexualité, le conformisme, la séropositivité, la création, la communauté… Non, évidemment." En ce sens, Dustan était unique. Mais unique ne veut pas dire premier. Avant lui, de Jean Genet à Hervé Guibert, de Renaud Camus à Cyril Collard en passant par Tony Duvert, ils ont été un certain nombre les artistes homos à bousculer l'ordre des choses et les images toutes faites liées aux pédés, en utilisant pour cela le biais de la sexualité, souvent extrême. Cela a pu être le temps d'un livre (le terrassant "Tricks" où Renaud Camus, en 1979, aligne comme à la parade ses coups d'un soir, tous semblables dans leur apparence cuir et moustache) ou d'un film ("Les nuits fauves", hit bisexuel et séropo qui installa Collard, en 1992, en héraut romantique et torturé d'une génération). Cela a pu se situer aux confins de l'homosexualité : les flamboyants travestis et les trop beaux tapins du Genet de "Notre-Dame des Fleurs" ou du "Miracle de la rose" dans les années 40-50 ; les désirs pédophiles assumés et encensés par la critique de 1973 du "Paysage de fantaisie" de Duvert. Cela a pu aussi, pour Dustan comme pour Guibert dans les années 90, mêler de façon indissociable l'intime et le politique, le plaisir et le risque, la littérature et le scandale, "La pudeur et l'impudeur", l'une et l'autre sans limites, pour reprendre le titre d'une des œuvres essentielles et magnifiques d'Hervé Guibert : ce film de la mort en marche où l'écrivain, en 1995, s'est filmé dans son quotidien alors que le sida était en train de l'emporter. Dustan, Guibert, Collard, Duvert, Camus, Genet… ou encore Michel Tournier, Michel Foucault et Gabriel Matzneff personnalités contrastées, diverses, opposées même parfois, figures controversées, adorées ou haïes, qui ont pour point commun d'avoir incarné, chacun à une époque, l'intelligence et la lucidité d'une homosexualité décidément (et heureusement) rétive à toute assimilation.
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