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Une lectrice du Parisien : Êtes-vous favorable au mariage des homosexuels ?Ségolène Royal : Je me suis toujours refusée à instrumentaliser les questions de société pour faire « dans le coup ». Il faut donc procéder avec tact et dignité. Plusieurs pays ont avancé. À l’heure actuelle, ma réflexion est celle d’une mère : quel parent pourrait, quelles que soient ses convictions religieuses s’opposer au bonheur de son enfant si c’est son choix ? La loi doit pouvoir créer cette union en mairie pour permettre à chacun de construire librement sa vie, à égalité de droits et de devoirs. Je préfère le mot union à celui de mariage pour ne pas bousculer les repères traditionnels, la famille, c’est un père et une mère. Mais le débat aura lie
Ségolène Royal peinerait-elle à prononcer le mot "homosexuel"? Elle l'ignore en tout cas dans sa réponse, avec une référence aussi forte au fait religieux qu'au républicain (l'égalité des droits) et sans que celui-ci ne prenne véritablement le dessus. A peine l'a-t-elle affirmé qu'elle propose en effet la pire des définitions de la famille : une mère et un père. Quid d'un homme et d'une femme ? D'une femme et d'un homme seul? D'un parent seul ? Et les homosexuels, bien sûr. Puvre gauche !